Tristan et Iseult - coupables ou non coupables ?
Condamnés par certains, absous par d'autres la reine et son amant débattent eux-mêmes de la légitimité de leur passion. Quant au roi Marc, il les juge alternativement innocents ou coupables. Finalement les amants échappent à toute forme de justice, que ce soit providentiellement ou grace à la ruse.
Qui porte atteinte à l'ordre social ? Tristan ?
Neveu et vassal de Marc, élevé à la cour de son oncle, il commet une double trahison : il entraîne la reine dans l'adultère et oublie ses devoirs vis-à-vis de son suzerain.
Iseut ? épouse du roi, elle est coupable de délaisser son époux et, ce qui est plus grave, de le tromper avec son fils adoptif.
A leur défense, on peut dire ceci :
Tristan est allé chercher Iseut en Irlande pour le roi Marc, elle n'a pas choisi librement son mari. C'est pour faciliter cette union arrangée que sa mère a confectionné le philtre. Et c'est en servant loyalement son seigneur que Tristan a été amené à boire le fameux lovendrins. Au moins pendant les 3 premières années, il semble bien que la volonté des deux amants soit annihilée, qu'ils soient privés de leur libre-arbitre et que leur responsabilité ne puisse être engagée.
Ensuite, la vie difficile que les deux amants mènent dans la forêt de Morrois suffit à les disculper. Le renoncement à la vie civilisée et à tous ses avantages apparaît comme le gage d'un amour pur et plus fort que tout. Lorsque l'exil de Tristan est prononcé, la façon dont les amants se séparent est extrêmement émouvante : « ils se regardent tendrement. La reine rougit ; elle avait honte à cause des gens qui les entouraient [...] Mon Dieu, Tristan rendit plus d'un cœur triste ce jour-là ! [...] il se dirige vers la mer. Iseut le suit des yeux. Aussi longtemps qu'elle l'aperçoit, elle ne bouge pas. » Qui ose douter des sentiments de la reine pour Tristan ?
Tristan n'a pas non plus la possibilité de faire preuve de son innocence en livrant un duel judiciaire au nom d'Iseut (en se faisant son champion).
Le roi Marc, lui-même estime que le spectacle des deux amants endormis, en haillons, séparés par une épée suffit à les innocenter.
Conclusion :
Considérer les amants comme coupables relève de l'erreur judiciaire ! Les seules parties à plaider cette cause, sont d'une part, le roi, homme inconstant, impulsif et influençable, aux motivations essentiellement politiques ; d'autre part, des barons douteux, jaloux. Au contraire, le personnel nombreux et divers et vertueux plaident l'innocence et la sympathie du peuple est manifeste envers Tristan (tous les habitants sortent de la ville, ils se réjouissent de les voir ensemble,mais sont très éprouvés lorsque Tristan doit s'exiler).
Nous considérerons donc qu'il y a "non-lieu" !!!
Qui porte atteinte à l'ordre social ? Tristan ?
Neveu et vassal de Marc, élevé à la cour de son oncle, il commet une double trahison : il entraîne la reine dans l'adultère et oublie ses devoirs vis-à-vis de son suzerain.
Iseut ? épouse du roi, elle est coupable de délaisser son époux et, ce qui est plus grave, de le tromper avec son fils adoptif.
A leur défense, on peut dire ceci :
Tristan est allé chercher Iseut en Irlande pour le roi Marc, elle n'a pas choisi librement son mari. C'est pour faciliter cette union arrangée que sa mère a confectionné le philtre. Et c'est en servant loyalement son seigneur que Tristan a été amené à boire le fameux lovendrins. Au moins pendant les 3 premières années, il semble bien que la volonté des deux amants soit annihilée, qu'ils soient privés de leur libre-arbitre et que leur responsabilité ne puisse être engagée.
Ensuite, la vie difficile que les deux amants mènent dans la forêt de Morrois suffit à les disculper. Le renoncement à la vie civilisée et à tous ses avantages apparaît comme le gage d'un amour pur et plus fort que tout. Lorsque l'exil de Tristan est prononcé, la façon dont les amants se séparent est extrêmement émouvante : « ils se regardent tendrement. La reine rougit ; elle avait honte à cause des gens qui les entouraient [...] Mon Dieu, Tristan rendit plus d'un cœur triste ce jour-là ! [...] il se dirige vers la mer. Iseut le suit des yeux. Aussi longtemps qu'elle l'aperçoit, elle ne bouge pas. » Qui ose douter des sentiments de la reine pour Tristan ?
Tristan n'a pas non plus la possibilité de faire preuve de son innocence en livrant un duel judiciaire au nom d'Iseut (en se faisant son champion).
Le roi Marc, lui-même estime que le spectacle des deux amants endormis, en haillons, séparés par une épée suffit à les innocenter.
Conclusion :
Considérer les amants comme coupables relève de l'erreur judiciaire ! Les seules parties à plaider cette cause, sont d'une part, le roi, homme inconstant, impulsif et influençable, aux motivations essentiellement politiques ; d'autre part, des barons douteux, jaloux. Au contraire, le personnel nombreux et divers et vertueux plaident l'innocence et la sympathie du peuple est manifeste envers Tristan (tous les habitants sortent de la ville, ils se réjouissent de les voir ensemble,mais sont très éprouvés lorsque Tristan doit s'exiler).
Nous considérerons donc qu'il y a "non-lieu" !!!
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