la fin d'excalibur
Alors, accablé de honte, Girflet retourna et cette fois, il retira l'épée des roseaux, pour la troisième fois. Il la saisit à pleine paume et la contempla encore une fois, car il savait qu'il ne la reverrait jamais... sa lame brillait comme une escarboucle ! Ah, qu'il lui enh coûtait de devoir s'en séprare. Girflet pleurait et se lamentait. Cependant, il ne pouvait mentir une fois de plus au roi, il lui fallait obéir. Balançant l'épée à bout de bras, il la jeta de toutes ses forces dans le lac, aussi loin qu'il put.
Or, sachez qu'à l'intant où l'acier touchait l'eau, Girflet vit dans un éclair une main sortir du lac, puis bras nu jusqu'au coude. A sa plus grande surprise, la main saisit l'épée au vol, par la poignée, la brandit à trois reprises, replongea dans l'eau et disparut avec la lame.
Longtemps, Girflet attendit.. vainement. Devant lui, il n'y avait que l'eau frissonnante, il s'en revint donc vers le roi.
- Sire, dit Girflet, je vais vous conter telle merveille...
Et il conta au roi le prodige dont il avait été témoin.
- Il devait en être ainsi, dit Arthur. Ce signe me confirme, s'il en était besoin, que ma fin est proche...
Alors, Arthur commence à penser aux joies et souffrances de sa vie et tout particulièrement à la source de la plupart d'entre elles : ce royaume de Bretagne qu'il a fondé avec tant de peine et qui, maintenant, est menacé d'une destruction totale.-Maintenant, dit-il doucement, il vous faut partir et me quitter. Et sachez bien que plus jamais vous ne me verrez en ce monde.
-Sire, nul à ma place ne vous obéirait. Comment consentirais-je à vous abandonner ainsi, seuls, sans nul secours, loin de toute créature humaine ? Non! non ! mon coeur ne saurait le souffrir !
-Arthur reprit avec une humilité toute nouvelle :
- Girflet, je vous en requiers, au nom de l'amour qui a toujours été entre nous, laissez-moi, il le faut ...
Quand Girflet entend le roi le prier aussi doucement, il répond :
-Sire, je vous obéirai donc, mais à telle douleur que nul n'en connut jamais de plus grande.
Et aveuglé par les larmes, il s'en fut vers son destrier, que ses mains détachèrent en tremblant, sans même savoir ce qu'il faisait. Puis, il se mit en selle et commença à chevaucher, tête basse et plus angoissé qu'homme ne le fut jamais.
Or, sachez qu'à l'intant où l'acier touchait l'eau, Girflet vit dans un éclair une main sortir du lac, puis bras nu jusqu'au coude. A sa plus grande surprise, la main saisit l'épée au vol, par la poignée, la brandit à trois reprises, replongea dans l'eau et disparut avec la lame.
Longtemps, Girflet attendit.. vainement. Devant lui, il n'y avait que l'eau frissonnante, il s'en revint donc vers le roi.
- Sire, dit Girflet, je vais vous conter telle merveille...
Et il conta au roi le prodige dont il avait été témoin.
- Il devait en être ainsi, dit Arthur. Ce signe me confirme, s'il en était besoin, que ma fin est proche...
Alors, Arthur commence à penser aux joies et souffrances de sa vie et tout particulièrement à la source de la plupart d'entre elles : ce royaume de Bretagne qu'il a fondé avec tant de peine et qui, maintenant, est menacé d'une destruction totale.
-Sire, nul à ma place ne vous obéirait. Comment consentirais-je à vous abandonner ainsi, seuls, sans nul secours, loin de toute créature humaine ? Non! non ! mon coeur ne saurait le souffrir !
-Arthur reprit avec une humilité toute nouvelle :
- Girflet, je vous en requiers, au nom de l'amour qui a toujours été entre nous, laissez-moi, il le faut ...
Quand Girflet entend le roi le prier aussi doucement, il répond :
-Sire, je vous obéirai donc, mais à telle douleur que nul n'en connut jamais de plus grande.
Et aveuglé par les larmes, il s'en fut vers son destrier, que ses mains détachèrent en tremblant, sans même savoir ce qu'il faisait. Puis, il se mit en selle et commença à chevaucher, tête basse et plus angoissé qu'homme ne le fut jamais.
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