Excalibur et les dames du Lac
En combattant contre Pellinore, le géant, Arthur, à son immense suprise, vit la lame de Pellinore briser net son épée (qu'il imaginait magique). Un éclat vint se ficher dans sa cuisse, mais la douleur qu'il éprouva était beaucoup plus morale que physique. Son orgeuil était atteint.
Merlin veillait sur Arthur et au moment où Pellinore levait son épée pour abattre le souverain d'Angleterre, il entendit une voix qui venue de nulle part qui criait son nom "Pellinore !" Il tituba, fit quelques pas à gauche, quelques pas à droite et finit par s'écrouler en arrière endormi.
Derrière un arbre, Merlin enjamba le corps du géant et s'approcha d'Arthur désespéré : "Oh Merlin, sanglotait le roi, mon épée ! elle est brisée - c'est le symbole de la légitimité. C'en est fini de mon règne et je n'ai encore rien réalisé !"
-Mais cette épée n'est en rien magique, répondit séchement Merlin. Allez suis-moi !
Il le mit en selle et prenant le cheval de Pellinore il conduisit le blessé au petit trop à travers la forêt. Arhtur qui perdait son sang, s'affaiblissait et il employait ses dernières forces à s'agripper au pommeau de sa selle. La douleur l'enveloppait des pieds à la tête, étourdi, il voyait défiler les arbres comme une longue paroi verte.
Au moment où il se sentait presque mourir, ils atteignirent les rives d'un lac, une immense pièce d'eau lumineuse. Des branches pendaient au bord de l'eau comme des couronnes de mariées.
-Annonce-toi à la dame du Lac, dit Merlin en rattrapant le roi qui glissait de sa selle.
Ce lieu emprunt de mystère et de beauté redonna quelques forces au roi. Il s'approcha de la rive en titubant et dit :
-Je suis Arthur, roi d'Angleterre !
Les rives lointaines du lac lui envoyèrent son écho.
Puis, ce fut comme si la lune avait laissé tomber une larme dans l'eau ; au centre du lac de petites rides concentriques se formèrent pour gagner petit à petit les rives. Une barque était amarrée au bord dans les roseaux. Arthur comprit qu'il fallait l'emprunter et dès qu'il se hissa péniblement à bord, l'embarcation quitta la rive. Il ramais avec ses bras et son sang laissait de longues traînées rouges à la surface de l'eau.
Son regard ne quittait pas le centre du lac, où se formaient les ondulations.
Lorsqu'il fut tout près, un objet vert et brillant fendit la suface de l'eau et s'éleva devant lui. C'était un fourreau d'épée, orné de pièrreries. Lorsqu'il fut entièrement hors de l'eau, Arthur vit qu'il contenait une épée dont la garde en or fin, délicatement travaillée, sertie de pierres précieuses était recouverte de lanières de cuir blanc. Une main de femme la tenait !
Le bras fin et blanc tendit brandit l'épée à 3 reprises puis la tendit à Arthur comme pour lui signifier :"prends-là, elle est à toi ". La main disparut au fond du lac au moment où Arthur se pencha pour saisir l'épée. Arthur scruta encore les flots pour voir une dernière fois la Dame du Lac, mais il ne voyait que son reflet dans l'eau.
- Merci, murmura-t-il.
Une douce brise ou un courant léger ramena la barque vers la rive, où Merlin l'attendait.
- cette épée, dit-il, se nomme Excalibur - Un homme n'est digne de la porter que tous les mille ans. Lorsqu'il a accompli sa tâche, il doit la rapporter à la Dame du Lac. Prends-en grand soin, Arthur, ne t'en sépare jamais. Celle-ci est magique et t'assurera la victoire. Mais son mystère ne réside pas seulement dans sa lame.
Merlin tendit la main à Arthur pour l'aider à mettre pied à terre puis il fit glisser la lame hors du fourreau et appliqua celui-ci sur les blessures d'Arthur, telle une baguette magique. Arthur sentit ses plaies se résorber et sa peau se recontituer et la douleur s'atténua et disparut. La force de nouveau coulait dans ses veines.
-Tant que tu porteras ce fourreau, aucune blessure n'aura raison de toi, aucune corde ne pourra t'étouffer, aucun poison n'atteindra jamais ton sang - prends en soin, Arthur et salue Excalibur !
Le retour à Carleon sembla très rapide à Arthur - Lorsqu'ils passèrent devant le bois où il s'était battu avec Pellinor, celui-ci semblait toujours endormi au pied de l'arbre, alors Arthur s'approcha de lui, et grâce au fourreau magique referma ses blessures.
Merlin, dit Arthur, à present que le pays semble pacifié, ne serait-il pas souaitable que je choisisse un château pour m'y installer avec mes chevaliers ?
Merlin réfléchit et acquiesça.
-C'est souhaitable en effet -
C'est ainsi que la citadelle de Camelot fut construite.
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