Arthur le rêve de la Bête
La roue du temps tournait, inexorablement, et les années se succédaient, la rivière qui traversait Camelot avait déposé des épis de blés, des oeufs d'oiseaux vides et autres curiosités de la nature. La rivière se moquait du temps qui passe...
Un jour Arthur était parti chasser seul quelque gibier dans la forêt et en fin d'après-midi, fatigué, il s'allongea sur un petit tertre herbu sous la ramure d'un majestueux chêne, tout près d'une mare à l'eau limpide. Il était heureux, content de sa journée, mais quand il s'endormit, il rêva de monstrueuses créatures telles que des dragons, des basilics, des griffons. Tous glissaient, se tordaient et claquaient des machoires dans un fossé empli de boue. Et chacun d'eux attirait dans ce fossé une personne qui hurlait et ils la déchiraient à coups de dents. Il y avait aussi des harpies, des sphynx et des hydres, des créatures couvertes d'écailles ou d'ailes qui rampaient sur le sol, avec soit des sabots ou des pieds palmés, soit avec des pattes griffues. La pire d'entre elle était un serpent monstrueux couvert d'écailles au reflet métallique. De ses narines s'échappaient des flammes empoisonnées et des fumées nocives sulfureuses. Sa voix ressemblait aux aboiements d'une meute de molosses en chasse. La créature glissa du rêve d'Arthur, pour aller boire à la mare. Elle colla son mufle diabolique dans l'eau et but, tant et tant qu'elle assécha presque entièrement la mare avant de se retirer en glissant à travers l'herbe drue pour disparaître dans le bois profond.
Le roi Arthur tremla de dégoût. Il se réveilla sous le bel arbre mais la mare autrefois limpide n'était plus qu'un trou boueux et sur l'herbe il y avait une trace noire et huileuse qui dégageait une odeur infecte de souffre.
Arthur se sentit très mal, comme si on avait versé sur son coeur un liquide acide, alors il alla vite à Camelot trouver Merlin.
Merlin avait en lui plus de connaissance que n'importe quel homme sur terre et Arthur lui demanda la signification de ce songe horrible.
Merlin lui dit, sans détour et sans mentir qu'il avait rêvé de la" bête en quête".
Selon Merlin, cette bête qui cherche était la progéniture démoniaque d'une princesse qui souhaitait avoir une union incestueuse avec son propre frère. Comme le prince refusait et ne voulait pas se soumettre à son désir, la princesse rendue folle, lança une meute de chiens de chasse contre lui, il fut déchiqueté et dévoré. La punition contre cette princesse était cette bête engendrée par son propre péché et par son sang.
Une immonde créature monstrueuse et impure, née d'une monstrueuse vengeance et d'un désir impur.
Arthur protesta en disant qu'il ne comprenait pas la raison d'un tel rêve à son sujet. Mais soudain, il découvrit qu'il y avait bien une souillure sur son âme :quand il était à Carleon, il avait rencontré la reine d'Orkney, ils avaient vécu une grande passion et la reine était restée avec Arthur pendant un mois, partageant sa couche chaque nuit. Mais après un mois, elle lui avait soudainement dit que sa passion s'était éteinte et elle était retournée calmement vers son royaume d'Orkney.
Ce fut seulement après ce rêve de la Bête en Quête, qu'Arthur comprit ce qui avait été conçu à cette époque. Car Merlin lui apprit la vérité sur sa propre naissance ; que son père était Uter Pendragon et sa mère la belle Ygerne. La reine d'Orkney était en fait sa demi-soeur Morgane le Fay, qui elle, savait pertinemment l'histoire des origines d'Arthur. Et pourtant, elle était venue vers lui, sachant qu'elle était sa demi-soeur, mais voulant engendrer un enfant né d'inceste avec lui, et de cet enfant elle voulait façonner une arme vivante pour détruire le roi et détruire son royaume.
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