Légendes Arthuriennes et autres

Légendes Arthuriennes et autres

La fontaine de Barenton

Tantôt guérisseuse, tantôt capable de provoquer de grands cataclysmes, elle agite l’imagination des hommes tout autant qu’elle fascine. Ne dit-on pas qu’en versant son eau sur le perron posé à ses côtés, un formidable orage se déchaîne aussitôt sur la région.

La Fontaine de Barenton se situe près du hameau de « Folle Pensée ». Ce nom évoque peut être son pouvoir à guérir les personnes atteintes de folie…

Son eau est froide comme le marbre et bouillonnante à la fois.

Cette fontaine est également dite intarissable.

C’est en ce lieu que le chevalier Yvain est devenu le fameux « Chevalier au Lion » après avoir combattu le terrible Chevalier Noir (histoire dépeinte par Chrétien de Troyes). Ce roman du moyen age nous raconte le malheur arrivant aux imprudents qui osent verser de l’eau sur le perron de pierre. Cette eau a le pouvoir de déclencher la malédiction céleste par un orage fulgurant.

Cette légende est réellement entrée dans les croyances populaires. On le remarque d’une façon nette quand, en 1467, cette histoire apparaît dans une ordonnance rédigée par les Comtes de Laval, seigneurs de la forêt de Brocéliande :« Usements et coustumes de la Forêt de Brécilien » « Joignant à la Fontaine de Belenton, y a une grosse pierre que l’on nomme “le perron de Belenton” et toutes les fois que le seigneur de Montfort vient à ladite fontaine, et de l’eau d’icelle roule et mouille ledit perron, il pleut au pays si abondamment que la terre et les biens estant en icelle en sont arrousés , et moult leur prouffite. » Cette croyance populaire amènera des générations et des générations d’habitants du pays à venir à la fontaine en procession avec croix et chants religieux afin de faire venir la pluie lors des années de grandes sécheresse.

La Fontaine de Barenton est également un lieu décisif dans la légende arthurienne car c’est près de ces eaux que se sont rencontrés le grand enchanteur Merlin et la belle fée Viviane...

Pour terminer, comment ne pas citer le poète du 12ème siècle, Robert Wace lorsqu’il parle de Barenton : « J’y allai en rêvant, rêveur j’en revins, et ce rêve, rêveur me tient »...

 



12/05/2011
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